Cette façon de dénaturer les mots, de les vider de leur sens… Le langage vide du marketing. Le culte du rendement. Le faux naturel. L’optimisation forcée. L’appel à plus, toujours plus. Ça nous étouffe.

Nous ne voulons plus utiliser des techniques promues par le dernier guru sur TikTok sans les questionner. Sans réfléchir à leurs conséquences sur nous… mais aussi sur nos client.es. Ces techniques qui peuvent parfois donner des résultats. Mais à quel prix ? Le prix d’un malaise. D’une dissonance. D’un contenu qui « fonctionne », mais qui sonne creux dans la bouche. De l’impression de juste faire du bruit. D’être visibles… mais pas vraiment vues.

Nous ne voulons plus générer. Nous ne voulons plus monter en puissance. Nous ne voulons plus vendre notre énergie aux algorithmes en espérant que ça nous rapproche de cette soi-disant « vie de rêve » qu’on nous promet.

Nous ne sommes pas obligées de vouloir plus, toujours.

Nous ne sommes pas brisées parce que nous avons envie de ralentir. Ce n’est pas un « blocage » si nous choisissons de faire moins. Ce n’est pas un mindset à travailler si nous sommes heureuses avec ce que nous créons déjà.

On nous répète que si nous ne visons pas le multi 6 chiffres, le million, la croissance sans fin, c’est qu’on se limite, qu’on se sabote, qu’on se ment… Qu’on n’est pas de vraies entrepreneures.

Et il n’y a aucun problème à souhaiter cette expansion non plus. C’est juste que nous ne voulons pas d’une performance déguisée en empowerment.

Nous sommes des êtres sensibles à qui on a fait croire que la sensibilité était enfantine, inadaptée au monde des affaires, inconfortable au monde adulte.

La sensibilité n’est pas une fragilité. La volonté de ralentir n’est pas une paresse. L’oisiveté est fertile.

Nous en appelons à la poésie.

La poésie comme langue du vivant. Comme manière d’habiter son entreprise avec présence, écoute et sensibilité.

Ce que nous cherchons, c’est un espace à vivre. Une entreprise habitée. Parce qu’une business dépossédée de sa sensibilité, de sa source poétique est une business qui s’épuise, un projet réduit à des objectifs et à des chiffres… Une œuvre transformée en machine.

Nous ne sommes pas des cibles, nos client.es non plus.

La poésie, ici, n’est pas une forme littéraire. C’est une manière d’être au monde. Une manière d’habiter ce qu’on crée. D’écouter ce qui veut naître. De refuser les automatismes.

C’est elle qui nous permet de faire des choix qui ont du sens pour créer avec le vivant et non contre lui. Elle donne du souffle à nos idées, du rythme à nos élans et de la cohérence dans nos gestes.

La poésie est la mémoire du sens. Elle relie l’intérieur et l’extérieur. Elle n’impose pas de cadence, elle suit la vibration.

Nous avons besoin de ces espaces. De ce silence intérieur. De cette disponibilité aux tremblements du monde.

Dans le bruit, nous passerons à côté des pulsations les plus profondes de nos projets, de nos clients et de la vie même de notre entreprise.

Nous sommes des entrepreneur.es poètes. Nous faisons de la place pour le silence. Nous laissons les projets mûrir au lieu de les forcer à éclore. Nous créons pour relier et non pour conquérir. Nous croyons qu’il existe une autre manière d’être ici.

Nous choisissons de marcher avec le vivant. Nous acceptons de créer avec du doute… et beaucoup de désirs. Avec du rythme.

Nous préférons la justesse à la vitesse et la résonance à la viralité.

Les entrepreneur.es poètes ont besoin d’un espace entre les choses. Éther, c’est cet espace que j’ai créé pour les accueillir. Ce cinquième élément insaisissable qui relit l’intuition à l’action, le subtil au concret. C’est là où naissent les idées, où elles prennent forme, se transforment et s’ancrent.

Éther est un sanctuaire pour celles et ceux qui souhaitent habiter leur entreprise et créer autrement. C’est un espace pour ritualiser les processus, créer avec intention et amplifier son message sans s’épuiser. C’est un lieu où la fluidité des cycles rencontre la précision des techniques.

Éther est un point de convergence entre la vision et la structure, les saisons intérieures et les échéances extérieures, le soin qu’on met dans les mots et les outils qu’on utilise pour les porter.

Éther est né du besoin d’un espace où la création est vivante et où le marketing est un langage habité.

Tu n’y trouveras pas de méthodes à appliquer. Tu y trouveras des rythmes à explorer.

Et peut-être une manière plus vivante de faire exister ton entreprise.

– Cynthia Tavaras